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Poète, Alain Dantinne n’a jamais pu placer ses mots dans les vers cadencés de la poésie élégiaque. Il écrit avec les Voyelles de Rimbaud, mais pour les consonnes, il n’a trouvé personne.

Sa révolte intérieure, son indicible déchirure recherchent de grands espaces telluriques, il prend alors la route, traverse des cordillères, se perd dans des villes gigantesques où il frotte sa solitude à la peau du monde. La poésie est le lieu, le seul, de la réconciliation impossible.

En Belgique, terre de surréalisme, il est l’enfant que Mariën aurait fait dans le dos de Scutenaire sous l’œil bienveillant de Chavée dans un boxon mal famé de Molenbeek.

Dans ce monde qui marche de plus en plus sur la tête, il est temps qu’un écrivain, poète de surcroît, nous remette les pieds dans le droit chemin, celui de l’absurde. Philosophe du dimanche, il aime, le samedi, après les courses chez Delhaize, tailler des croupières aux égéries littéraires à cheval sur leur Bescherelle, il donne des conseils sur le bon usage de Dieu, de l’âme et du monde le restant de la semaine. Il nous guide par ses aphorismes dans les méandres de l’Art, la Religion, la Politique ou la Névrose. Vous apprendrez ainsi qu’il a toujours bouffé du curé, même le vendredi et qu’à force de vénérer on chope des vénériennes.

Il a beaucoup tâté dans la vie, de la fesse, de l’essai ou du roman. Sans réussite notoire. En fin de compte, il fut longtemps professeur.