Alain Dantinne est né le 11 octobre 1951 à Namur. Il étudie le français et l’histoire dans une École normale d’où il sort agrégé de l’enseignement secondaire. Il entreprend ensuite à l’Université catholique de Louvain des études de Lettres dans un premier temps, de Philosophie ensuite. Il enseigne (jusqu’en 2012) la Philosophie (à la Faculté d’Architecture de l’Université de Liège) et le Français (dans l’enseignement secondaire). Aujourd’hui, il anime un atelier philo destiné aux adolescents.
Dans les années quatre-vingt, il fut le correspondant belge de deux revues à Paris (Gai pied et Masques). Il publie un premier recueil de poèmes en 1979 (L’exil intérieur, réédité en 2005). Le suivant paraît aux éditions André De Rache en 1985, avec un avant-propos de Jean-Claude Pirotte. Sept autres suivront, dont un Précis d’incertitude, sorti en mai 2016, Amour quelque part le nom d’un fleuve et Chemins de nulle part publiés à L’Herbe qui tremble.
À partir de l’an 2000, il consacre une plus grande partie de son temps à l’écriture, il aborde le roman. Le premier, un pastiche, Hygiène de l’intestin, est édité chez Labor en 2004. Il publie ensuite son Journal d’un incapable aux éditions du Carnet du dessert de lune en 2006 (préface et couverture de Jean-Claude Pirotte). Deux romans, La promesse d’Almache (2014) et Brise de Mère (2017) et un recueil de nouvelles, Une gravure satanique (2023), ont paru aux éditions Weyrich.
Il coordonne une réflexion sur l’acte poétique dans l’avant-dernier numéro de la revue de L’Arbre à Paroles (janvier 2012), avec les participations inédites d’Yves Bonnefoy, de Zéno Bianu, Christian Hubin, Marcel Moreau, Bruno Doucey, Jocelyne François, etc. Il publie régulièrement des nouvelles dans Les Amis de l’Ardenne, la revue de Charleville. En 2020, les éditions de l’Herbe qui tremble lui offre une anthologie personnelle qui rassemble une centaine de poèmes composés entre 1979 et 2011.
Aux éditions Finitude, de Bordeaux, paraît son drôle de Petit catéchisme à l’usage des désenchantés, des aphorismes illustrés par des collages irrévérencieux de Claude Ballaré. Il récidive dans ses Propos éphémères en 2015 à Charleville (éd. « Arch’libris ») et dans un Petit manuel de survie en zone tempérée, paru en octobre 2016 chez « Voix d’encre », à Montélimar. Ces deux derniers recueils sont illustrés par Daniel Casanave.
Alain Dantinne a piloté le numéro spécial des Amis de l’Ardenne consacré à son ami disparu Conrad Detrez (avec des textes de Dominique Rolin, Hector Bianciotti, Colette Braeckman de même qu’un inédit de Conrad Detrez), un condensé de son étude est repris dans un numéro de la revue Indications. En décembre 2014, la revue ardennaise consacre un numéro spécial à Alain Bertrand qu’il a également coordonné. Enfin la revue Maugis lui a offert une « Carte blanche » dans le numéro 79 (printemps 2023).
Poète du voyage, Alain Dantinne publie, en mars 2011, des carnets de route Patagonia et cætera aux éditions L’Harmattan. Un essai sur l’enseignement (68, Rue des Écoles) est paru en septembre 2019, il travaille également à l’élaboration d’une vaste fresque sur la “movida”, Le Jardin des délices.